"Fruits et légumes" Anthony Palou (albin michel)
l'article de Marie-Claire, qui illustre l'enthousiasme de la critique.
Isabelle Motrot : le narrateur est issu d'une famille de fruitiers (papi faisait de la soupe), immigrés en France à cause de la guerre d'Espagne. Lui-même vend des fruits et légumes, mais ça ne marche pas terrible, jusqu'au jour où il concocte une soupe majorquaise (ou -quine ?) qui le lance (la recette est fournie). Mais le petit commerce finit par se faire laminer par la grande distribution. Fin des épiceries.
Très joliment écrit, un peu comme Philippe Delerm et sa 1ère gorgée de bière, très ciselé, suave, plein de descriptions, d'odeurs, de parfums, de souvenirs. Mais...
C'est de la chronique, ce n'est pas un thriller.
A la question "ça vous a plu ?", elle répond "ça m'a bercé, c'est très charmant". Bien écrit, mais bof, donc ? (un peu plus tard elle ajoute "il faut beaucoup aimer les légumes")
Christine Bravo : n'a pas eu le temps de bien le lire, mais a adoré tout de suite l'écriture. Elle est particulièrement touchée par cette histoire qui ressemble à la sienne. C'est l'Espagne qu'elle a connue, en noir et blanc solennel, les après-midis à l'ombre et les olives amères, très bien rendue.
Gaspard Proust : comme Isabelle Motrot; il a été bercé, mais un peu trop. Très delermien, ça survole, ça glisse, ça n'accroche pas. Comme il n'aime pas particulièrement les légumes, et qu'il n'a pas fréquenté l'Espagne, ça ne lui parle pas.