Quantcast
Channel: Le blog de culture-ruquier.over-blog.com
Viewing all articles
Browse latest Browse all 35

"apocalypse bébé" Virginie Despentes (24/09/2010)

$
0
0

Apocalypse Bébé

 

Apocalypse bébé

Grasset

 

Charlotte Gabris : a été surprise car le contenu du livre ne correspond pas à la couverture. Deux détectives (femmes) sont à la recherche d'une ado disparue.

Elle a adoré les précédents livres de Virginie Despentes : "baise-moi", "les jolies choses". Celui-ci la ramène à ses années lycée (soirées entre copines, avec les rockers, les tournantes dans les parkings... c'était le bon vieux temps !)

Un langage, nourri de "pute" et de "gouinasse".

Quelques extraits :

"les hétéros, elles ont l'habitude d'être traitées comme des chiennes"

"il est néfaste de faire croire à une génération de boudins qu'elles peuvent, en faisant quelques efforts, avoir l'air d'autre chose que ce qu'elles sont"

Mais d'où lui vient cette joie de vivre, cette bonne humeur ?

"mince, longues jambes, petites bottes plates fourrées à la mode, forte poitrine et grosse besace à frange, copie au rabais de l'authentique pétasse du Marais..." : le portrait de Charlotte ?

 

Christine Bravo : ce n'est pas son genre de littérature normalement, mais a accroché. Des trouvailles, de vrais portraits, on voit les personnages, dialogues qui sonnent très juste. Chapeau !

N'avait pas aimé "baise-moi" pourtant.

"les femmes quittées après 50 ans par des maris qui veulent de la jeunesse affirment volontiers : j'aurais préféré qu'il me quitte plus tôt, j'aurais pu refaire ma vie. Elles ne savent pas ce qu'elles disent, il n'y a rien de pire qu'être quittée avant 35 ans. C'est être quittée pour ce qu'on est, sans pouvoir rien mettre sur le compte de la vieillesse"

 

Isabelle Motrot : pareil, a adoré aussi.

Le plus touchant, c'est qu'on est à la fois dans quelque chose d'assez drôle, enlevé (c'est un thriller, son premier d'ailleurs), et de temps en temps; elle décoche des flèches sur sa façon de voir le monde.

L'histoire est secondaire, mais les personnages sont tellement forts qu'on n'a pas envie de les quitter à la fin du livre.

 

Christophe Beaugrand : c'est une galerie de personnages, notamment l'enquêtrice La Hyène, qu'on a envie de retrouver dans une suite (au livre, pas une chambre d'hôtel !). Il y a une question qu'il se pose : toutes les femmes sont présentées comme des victimes, elles doivent forcément s'en prendre plein la gueule, à part les lesbiennes. (Motrot n'est pas d'accord, on voit aussi des lesbiennes qui souffrent). Les femmes hétéros sont forcément victimes de la veulerie et de l'obsession sexuelle des hommes, et ça l'a gêné, en tant que mâle.

Une vision un peu triste de la société en général, tous les personnages sont +/- pathétiques.

Néanmoins, c'est super drôle et ça se lit très bien, une fois commencé, on ne le quitte pas.

Une citation du livre aussi : le nom du groupe de rock. PDTC (panique dans ton cul). Très drôle en effet !

 

Bon, devant une telle unanimité, je mets aussi le lien vers amazon.

 


Viewing all articles
Browse latest Browse all 35

Trending Articles